Aikido violence ou non violence ?

Orientation superficielle de l'aikido.

Actuellement, le développement de la violence dans les arts martiaux, par des pratiques plus radicale, semble rendre la pratique de l'aikido plus désuet sur le plan de l'efficacité martial. Certains enseignants adopte un discours régressif sur l'efficacité martial, d'autres recherchent dans des disciplines voisines, la martialité qui leur manque en aikido.
Cependant quelques professeurs, ne cédant pas à la violence, étudie l'efficacité de l'aikido dans la non violence. C'est la toute l'ambiguïté de cet art martial, qui mélange réalité du combat et compassion. Cette ambiguïté est la source de divergence de discours :

• sport
• art du geste
• spiritualité

Société moderne et violence.

Notre société moderne crée des situations dangereuses. Elles engendrent la peur chez les individus qui répondent par encore plus de violence. Cette montée en agressivité est une réponse naturelle et automatique pour toute personne qui pert le contrôle de soi et se laisse gagner par la peur.
L'aikido ka doit maîtriser cette peur grâce à la pratique du sport, l'étude du geste pur et automatique et la spiritualité.

L'aikido art martial art de la guerre.

Dans la guerre, il n'y a pas de règles restrictives. Il faut gagner pour survivre. À ces débuts, l'aikido fut enseigné à l'armée et à la police ; preuve de son origine martiale.
Les sports de combats et les compétitions limitent la martialité par des règlements. L'aikido ne s'illustre pas en compétition. Ce n'est pas une discipline de self défense mais un art de l'attaque qui ne se caractérise pas par une élimination de l'adversaire. Il se caractérise par le contrôle de nos peurs que nous renvoyons à notre adversaire.

L'efficacité dans l'aïkido

Où est l'efficacité dans l'aïkido

L'efficacité.

C'est atteindre le but que l'on s'est fixé. Elle repose sur le contexte dans lequel nous souhaitons être efficace. Ensuite, nous définissons les moyens pour atteindre cette efficacité, ce but. Il en va de même en aïkido.

Dans les arts martiaux.

A une époque plus lointaine, ou il fallait se battre et tuer un adversaire pour sauver sa vie, l'efficacité martiale était vitale. Les gens pratiquaient les arts martiaux et l'aïkido dans ce souci d'efficacité. Après l'arrêt des guerres, ce sentiment d'insécurité s'estompa et la valeur martiale devint minimaliste.

Dans l'aïkido

Tuer ou simplement faire mal à un adversaire, n'est pas le but visé par la majorité des aïkidokas. Le pratiquant actuel désire un autre type d'efficacité; l'efficacité dans la santé, la souplesse, le développement individuel. Néanmoins il est dommage de ne plus étudier cette efficacité martiale dans l'aïkido car c'est son berceau. L'aïkido fut enseigné par Ueshiba Morihei à l'armée et à la police, preuve de sa puissance martiale.
En aïkido, l'efficacité ne se résume pas à une simple technique, mais plutôt à un ensemble d'éléments (déplacement, distance, frappe, timing, intension...) qui s'imbriquent pour atteindre le but souhaité.
L'aïkido est un art martial basé sur des mouvements d'esquives et de contre-attaque, répondant à une ou plusieurs agressions simultanées. Ces mouvements peuvent être enseignés de diverses manières en fonction du professeur et des pratiquants. Cependant, il ne faut pas oublier que la finalité des mouvements en aikido c'est le travail libre, ou le mouvement de base s'estompe au profit d'un déplacement en souplesse, d'une esquive, d'un timing et d'une intension qui va projeter ou contrôler l'assaillant.

Article basé dur où est l'efficacité dans l'aikido de G. Chamot dragon magazine HS aikido N° 19

L'aikido est-il devenu inefficace ?

L'aikido est-il devenu inefficace ?

L'efficacité martial dans l'aikido.

Pour certain, l'efficacité martial dans l'aikido est inutile. Chacun peut avoir son opinion. Cependant, il ne faut pas dénaturer l'aikido même s'il doit évoluer. Mais cette mutation ne doit pas se faire au détriment de l'enseignement du fondateur et des maitres ayant suivi son enseignement.

Les budo.

Les budo, et l'aikido en particulier, nous conduit à une meilleur qualité de nos consciences et nous débarrasse de nos peurs. L'aspect martial permet une cohésion dans la discipline et pousse le pratiquant dans ces retranchements, lui permettant de progresser.

L'aikido se travaille en trois temps.

Débutant : Nous apprenons la forme, puis l'efficacité combative martiale
Gradé : Ensuite nous nous détachons de nos enseignements, pour réaliser nos propres recherches,        toujours avec un soucis d'efficacité
Haut gradé : Enfin, le pratiquant gradé, avec de nombreuses années de pratiques, s'engagent dans ceux qui leur parle le plus dans la pratique de l'aikido. Il suit la voie qui lui convient le plus. À ce moment là il fait évoluer l'aikido dans le futur. Néanmoins, c'est là qu'il faut faire attention à ne pas dénaturer l'aikido.

Les budo dans le passé.

Dans le passé, l'efficacité de l'aikido est resté intact car la menace était réelle et permanente. Depuis l'arrêt des guerres, l'efficacité martial se dispersa. Cependant, les maîtres conservèrent les fondements de leurs ainés et notamment la notion de martialité.

Les budo aujourd'hui.

Malheureusement, les enseignants intermédiaires, moins soumis aux conflits, mirent le réalisme guerrier de côté et accentuèrent la gestuelle. Ainsi ils développèrent un style sans martialité. Et les nouveaux pratiquants les ont imités et à reproduire la gestuelle.

Que faire ?

L'aikido est une voie qui évolue. Mais il faut être prudent et conserver l'enseignement du fondateur et des premiers maîtres. C'est à nous et grâce à notre étude et nos recherches  que nous pouvons redonner la martialité et les lettres de noblesse à l'aikido.

article tirer deLéo Tamaki publié dans budo 02/08/2016